Le samedi 12 octobre dernier, nous étions une vingtaine à nous retrouver, sous une lune magnifique, sur le parking d’un supermarché à Troyes.
Nous avons modifié notre parcours afin de recouvrir en premier lieu un panneau numérique, cible habituelle de nos actions et installé en toute illégalité il y a quelques années (mais rendu légal par le nouveau réglement triyen). Ce panneau s’est éteint à 23 h, devançant ainsi la réglementation qui à Troyes impose une extinction à minuit – enfin, il n’est pas totalement éteint la nuit : il affiche une grosse horloge, rendant un indispensable service aux Troyens perdus, la nuit, sans montre…
Nous nous sommes appuyés sur les trois principes de la réglementation en matière d’éclairage nocturne* :
- les intérieurs de bâtiments doivent être éteints une heure après la fermeture
- les enseignes et les publicités doivent être éteintes à partir de minuit (à Troyes)
- les vitrines doivent être éteintes à partir de 1 h du matin
Or malgré les efforts de pédagogie en la matière (il y a un an, la Ville de Troyes a envoyé un mail aux commerçant dont nous avions dénoncé les infractions), il reste de nombreuses sources de pollution lumineuse…
Sur un parcours reliant l’avenue Brossolette à l’Hôtel de Ville, nous avons éteint (sans infraction), recouvert (sans dégradation), signalé (avec humour), chaque vitrine, enseigne, publicité éclairée, avec à chaque fois des messages et un texte d’explication de notre démarche.
Et bien sûr, les publicités des abribus et des sucettes ont été recouvertes également (une bonne vingtaine de faces), et nous avons barbouillé au blanc de Meudon deux publicités murales rétroéclairées.
La promenade s’est déroulée dans la bonne humeur, nous n’avons pas rencontré les forces de l’ordre, et en dehors d’un commerçant, tous les retours des personnes rencontrées ont été positifs. Nous avons toutefois reçu un mail le lendemain, affirmant que nos actions nuisent à l’image de la ville et au tourisme, à Troyes et même dans l’Aube…
Certaines sucettes de 2 ou 8 m² se sont éteintes à 1 h du matin : s’agit-il d’un geste symbolique de la Ville ou d’un loupé de JCDecaux ?
Le relevé d’infraction fait état de 36 commerces et 2 publicités allumés après les heures prévues. Ce relevé, augmenté du signalement de quatre panneaux illégaux, à été envoyé à la Ville de Troyes le 22 octobre. Reste à voir quelle sera cette fois la réponse de la Ville (un nouveau mail ?), et surtout si les commerçants modifieront leurs pratiques… Et pour le vérifier, nous avons besoin de vous !
Si vous aimez les promenades nocturnes, munissez-vous de patience et de notre modèle de relevé d’infraction… il n’y a plus qu’à remplir les cases, et nous l’envoyer par mail à contact.troyes[arobase]antipub.org… ou le déposer à notre intention à Expression Libre, Xavier et Chantal se chargeront de nous le transmettre !
*vous pouvez trouver un résumé détaillé de cette réglementation ici
