Retour sur la balade pédagogique du 23 janvier

Samedi 23 janvier, nous avons passé l’après-midi à arpenter les rues de Troyes pour étudier les différents panneaux publicitaires et partager nos connaissances sur la réglementation.  Si nous avons pu constater une amélioration globale de la situation en périphérie du centre, nous avons quand même eu quelques surprises…


D’abord, nous avons eu la bonne surprise de voir que des panneaux ont été retirés, suite à la mise en application du nouveau règlement local de publicité (RLP) de Troyes. D’autres, illégaux depuis des années car trop près du canal du Trévois1, ont été également retirés. Nous les avions signalés dans le relevé d’infraction que nous avions adressé à la Mairie de Troyes en octobre 2019.

Le centre-ville est quasiment vierge de tout panneau « strictement » publicitaire. Mais il déborde de publicités apposées sur le mobilier urbain. Pour mémoire, le mobilier urbain, ce sont essentiellement les abribus, sucettes (2 ou 8 m²) et colonnes Morris, qui « ne doivent supporter de la publicité qu’à titre accessoire ». Cela semble assez simple avec les abribus, mais nous nous sommes interrogés sur les sucettes d’information municipale, qui doivent comprendre au moins 50 % d’information issue de la collectivité, pour pouvoir afficher de la publicité commerciale. Car notre petite promenade nous a permis de constater une fois de plus que l’orientation des panneaux est systématiquement favorable à la publicité, quand l’affichage municipal (en l’occurrence : « faites les soldes à Troyes », ce qui en soit peut poser problème ! ) est sur la face la moins visible. Amusez-vous à faire le tour d’un rond-point un peu passant (rond-point Patton, ou Wood et West), c’est sans équivoque ! Comme d’habitude, nous avons conclu que cette histoire de sucette est une belle hypocrisie. 

Vous reprendrez bien une petite sucette…?

Et pire, nous avons constaté que l’implantation de certaines sucettes publicitaires ne respectent pas la loi concernant l’accessibilité des voiries aux personnes handicapées, qui prévoit que « la largeur minimale [du trottoir] doit être de 1m40 hors mobilier ou autre obstacle, [ou réduite à] 1m20 lorsqu’il n’y a aucun mur de part et d’autre du cheminement2« . Et pourtant, ces sucettes sont toutes neuves3 !

Exemple avenue Pasteur, devant un EHPAD !

Quand on pense au travail que cela a demandé, au coût du remplacement (supporté uniquement, vous l’aurez compris, par l’afficheur), à la durée des travaux… Quel dommage de ne pas avoir pensé à respecter la loi et les personnes qui se déplacent en fauteuil roulant ! Oh, qu’ils sont maladroits chez Decaux !

Cela fait longtemps qu’on n’a pas adressé de relevé d’infraction à la Mairie de Troyes. On va pouvoir se remettre au boulot !

1 Le RLP de la CAT de 2000 stipulait déjà qu’ « Aucune implantation ne sera possible à moins de 20 mètres des berges de la Seine, de ses multiples ramifications, affluents et canaux (…), sauf pour les abri-voyageurs existants supportant de la publicité. », disposition toujours d’actualité par l’article 3.1.6 de l’actuel RLP, à retrouver ici : https://www.ville-troyes.fr/wp-content/uploads/2019/01/RLP_VdT_REGLEMENT_2018.pdf

2 Selon l’arrêté du 15 janvier 2007 portant application du décret n° 2006-1658 du 21 décembre 2006 relatif aux prescriptions techniques pour l’accessibilité de la voirie et des espaces publics

3https://troyes.antipub.org/2019/10/28/deploiement-du-nouveau-mobilier-urbain-a-troyes-reponse-a-larticle-de-lest-eclair/

Laisser un commentaire

Your email address will not be published.